Ce court métrage vous sera proposé en avant-programme du film Si on chantait
UN BUG
Guillaume Courty
En un mot
Prix d’Interprétation masculine pour Serge Da Silva. Brillant !
Synopsis
Victime d’un bug informatique, un chauffeur de taxi tente désespérément de se faire entendre auprès de l’administration pour récupérer son permis.
Pour aller plus loin
En quatre minutes de champs/contrechamps, Guillaume Courty raconte l’enfer kafkaïen de certains chemins administratifs. Un homme, une femme. Un chauffeur de taxi privé de son permis de conduire, une employée de la préfecture effectuant sa tâche professionnelle. Une personne empêchée de faire son travail, une autre en train d’effectuer le sien. Un face-à-face implacable, où la froideur exécutive affronte la quête d’humanité.
Le réalisateur joue la carte du réalisme, dans une simplicité de dispositif, avec le décor central d’un bureau. Il distille rapidement un glissement vers le suspense, avec une montée de la tension dans les dialogues, le ton, le rythme et les gestes. Le thriller social émerge, faisant apparaître les personnages comme des victimes d’un système broyant les êtres humains, avec un “switch” narratif et un quiproquo fatal.
À l’image du cinéma engagé d’un Ken Loach ou d’un Stéphane Brizé, l’auteur se sert de la fiction et des outils filmiques pour témoigner du monde. Il choisit de jouer de la mise en abyme. Le mépris et la méprise sont donc imbriqués pour mieux révéler l’absurdité tragique. Le titre renvoie au moment du déraillement qui débouchera sur le pétage de plomb définitif.
Générique
Production Mondayman Productions
Scénario Guillaume Courty
Durée 04’16 – Catégorie Fiction – Genre Drame social / Film noir – Pays France – Année 2021