Le court métrage de la semaine

Ce court métrage vous sera proposé en avant-programme du film El motoarrebatador

Photo du court métrage Luminaris

Luminaris

Juan Pablo Zaramella

En deux mots

Luminaris, le film aux 324 prix ! À voir sans aucune hésitation !!

Synopsis

Dans un monde dirigé et chronométré par la lumière, un homme ordinaire met en place un plan qui pourrait changer le déroulement normal des choses.

Pour aller plus loin

Réalisé en 2011, Luminaris a accompli au printemps 2018 un exploit peu banal, celui d’entrer dans le célébrissime Livre Guinness des records, au sein de la catégorie des films les plus primés de l’histoire à la faveur de ses 324 prix récoltés dans les festivals à travers la planète ! Un tel score impressionne et traduit parfaitement l’universalité de l’humour déployé par le cinéaste argentin Juan Pablo Zaramella au fil d’une singulière fable burlesque, véritable bijou de pixilation s’engageant peu à peu dans les pas du Chaplin des Temps modernes.
La lumière se situe au cœur du récit, dont l’inscription entre les murs d’une fabrique d’ampoules met à jour des logiques de productivité entravant l’être humain, jusqu’à ce qu’un grain de sable, bien sûr, rebatte les cartes. Et l’individu astreint à une tâche ingrate et mécanique se libère enfin.
De ce monde fantaisiste et nimbé de poésie, un registre de dystopie se profile, laissant entrevoir la rébellion qui saisit l’employé modèle, “souffleur” d’ampoules qui détourne dès lors son matériau de production – des billes gobées et mâchées comme des chewing-gums ! – pour mieux s’opposer à l’ordre établi et à son acariâtre contremaître. Les niveaux de lecture se démultiplient et l’amour triomphe, dans un univers volontiers “bricolé” qui évoque parfois – voir ce coton qui sort des oreilles pour exprimer la colère ! – la démarche d’un Michel Gondry et d’autres magiciens de l’image.

Le soin apporté aux images, la beauté des cadres et la frontière brouillée entre documentaire et fiction se conjuguent pour faire de ce petit film de six minutes un véritable enchantement, porté par l’harmonieux et délicat Pavane de Gabriel Fauré, emprunté comme le titre du film à La vie moderne de Raymond Depardon, référence reconnue et revendiquée.

Générique

Scénario Juan Pablo Zaramella, Gustavo Cornillon


Durée 06’00 – Catégorie Animation – Genre Humour burlesque – Pays Argentine – Année 2011


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